Prise de sang pour permis de conduire

Responsable d’un accident sur trois, l’alcool est la première cause de mortalité routière. Comme il est consommé de manière festive, on en oublie souvent les dangers qui sont pourtant réels. En France, le taux légal d’alcoolémie autorisé est de 0,5 g d’alcool par litre de sang. En juillet 2015, cette limite a été abaissé pour les conducteurs titulaires d’un permis de conduire probatoire. Elle est passée à 0,2 g d’alcool dans le sang. Afin de mesurer la concentration d’alcool, une prise de sang est nécessaire. Elle permet de savoir avec précision quelle quantité d’alcool un conducteur a consommé.

Sommaire

Qu’est-ce qu’une prise de sang pour le permis de conduire ?

À quoi sert une prise de sang pour le permis de conduire ?

Le taux d’alcoolémie chez le jeune conducteur

Cas où une prise de sang sera nécessaire

Qu’est-ce qu’une prise de sang pour le permis de conduire ?

Votre permis a été suspendu pour une infraction liée à une consommation d’alcool ? Afin de pouvoir récupérer votre permis de conduire, vous devrez obligatoirement effectuer des examens sanguins auprès d’un laboratoire d’analyses. Ensuite, devant la commission médicale primaire vous devrez présentez le résultat de vos prélèvements sanguins. Lors de l’analyse sanguine, le laboratoire recherchera le taux de Gamma GT, le taux de CDT et la numération globulaire avec volume globulaire moyen.

Ces taux seront indiqués sur le compte rendu de votre prise de sang. À côté de vos résultats se trouveront les valeurs de référence. Il faut savoir qu’en cas de suspension ou d’annulation du permis d’une durée supérieure à 6 mois, en plus de la prise de sang pour le permis de conduire, il faudra aussi passer des examens complémentaires tels que des tests psychotechniques.

À quoi sert une prise de sang pour le permis de conduire ?

Le taux de GGT (Gamma Glutamyl Transferase), le VGM (Volume Globulaire Moyen), les transaminases, les triglycérides, la CDT (Carbohydrate Deficient Transferin) et l’uricémie sont des marqueurs biologiques recherchés lors d’une prise de sang pour le permis de conduire. Ces marqueurs sont utilisés notamment pour dépister une alcoolisation chronique. Le foie étant le principal organe qui assure la transformation de l’éthanol contenu dans les boissons alcoolisées, les analyses de sang permettent d’en savoir plus sur l’état du foie.

Les conséquences sanitaires et sociales de la consommation excessive d’alcool sont désastreuses. En effet, l’alcool est la deuxième cause de mortalité prématurée en France. Notez que depuis mai 2017, Santé Publique France et l’Inca recommande une consommation maximale de 10 verres par semaine avec deux jours d’abstinence.

Le taux d’alcoolémie chez le jeune conducteur

Les accidents de la route sont la première cause de mortalité des jeunes de moins de 25 ans. C’est pourquoi depuis le 1er juillet 2015, la limite légale du taux d’alcool pour un jeune conducteur titulaire d’un permis probatoire a été abaissé à 0,2 g d’alcool par litre de sang soit 0,10 milligramme par litre d’air expiré. Ce nouveau taux correspond en pratique à 0 verre d’alcool. En cas de contrôle positif, il sera sanctionné par un retrait de six points du permis. Il sera aussi sanctionné par une contravention de 4ème classe. Selon son taux, le contrevenant risque aussi l’immobilisation de son véhicule. Il risque aussi une suspension de permis de conduire, l’obligation de faire un stage de sensibilisation à la sécurité routière dans un centre agréé par le préfet. Il peut même passible d’une peine de prison.

Cas où une prise de sang sera nécessaire

Sauf contre-indication médicale, voici les cas où une prise de sang pour le permis de conduire sera pratiquée :

• Une prise de sang est obligatoire si vous devez repasser votre permis après une annulation du permis de conduire ou une invalidation du permis de conduire
• Avant la visite médicale obligatoire pratiquée par un médecin agréé par la préfecture (la liste des médecins agréés est disponible sur le site internet de chaque préfecture) ou par la commission médicale
• Faire une prise de sang pour compléter un dépistage réalisé à l’aide d’un éthylotest lors d’un contrôle d’alcoolémie
• Suite à des infractions routières (excès de vitesse ou non port de la ceinture de sécurité par exemple) et après un accident de la route ayant provoqué des blessures corporelles ou des décès